Lutte contre le frelon asiatique
La destruction des nids – stratégie communale et intercommunale
Arrivé accidentellement en France en 2004, le Frelon asiatique s’est acclimaté en France et s’est fortement développé en nourrissant ses larves des insectes et notamment des abeilles. Cette espèce représente aujourd’hui une menace pour la biodiversité et pour l’apiculture, et a été classée « espèce exotique envahissante et nuisible ». La destruction des colonies reste la méthode la plus efficace pour diminuer les populations de Frelon asiatique.
J’ai trouvé un nid. Quelle est la marche à suivre ?
Si vous trouvez un nid, adressez-vous à votre mairie. Le référent communal se rendra sur place et s’assurera qu’il s’agit bien d’un nid de Frelon asiatique actif. Il remplira une fiche d’intervention et fera intervenir une entreprise spécialisée dans les plus brefs délais. Si vous faites de votre propre chef intervenir une entreprise avant de solliciter votre référent communal, vous ne pourrez pas bénéficier de la subvention de LTC à la destruction du nid.
Contact : Mairie de La Roche-Jaudy 02 96 91 36 31
Domaine public : interventions prises en charge par la commune.
Propriétés privées : la commune fera intervenir une entreprise spécialisée, avec l’accord du propriétaire, et refacturera à ce dernier la part à sa charge, déduction faite de la participation de la commune et de Lannion-Trégor Communauté.
La commune de La Roche-Jaudy accorde aux particuliers 25 € maximum pour la destruction d’un nid primaire (nid de petite taille n’abritant que quelques Frelons asiatiques), et 55 € maximum pour la destruction d’un nid secondaire (nid de plus grande taille construit en hauteur et abritant un grand nombre d’individus)
Lannion-Trégor Communauté participera en octroyant aux communes pour chaque destruction (fonds de concours 2020) : 15 € par nid primaire et 25 € par nid secondaire.
Nids primaires : soyez vigilants !
Le nid primaire est bâti par une femelle de frelon asiatique ayant hiverné : c’est la femelle fondatrice, la future reine. Fondé en avril-mai, le nid primaire ne contient au début qu’un seul frelon : la femelle fondatrice. Cette dernière pond et élève ses premières larves qui écloront au bout de 45 jours environ. En détruisant ce nid primaire (et surtout la reine), généralement sans avoir besoin de recourir à un insecticide, on évite le développement du nid secondaire qui, lui, contiendrait plusieurs milliers de frelons asiatiques. Comment les reconnaître ? Les nids primaires font moins d’une dizaine de centimètres de diamètre et sont presque toujours installés sous abri : cabanons, avancées de toit, linteaux de portes ou fenêtres, nichoirs à oiseaux… Inspectez régulièrement votre maison, vos dépendances… c’est en avril, mai et juin que ça se joue. Si vous pensez avoir observé un nid, appelez votre mairie, le référent communal viendra constater et interviendra de la manière appropriée.
Faut-il piéger ?
Le soutien au piégeage n’a pas été retenu dans le cadre de la stratégie à mener par LTC car les conditions pour un piégeage efficace et sélectif à grande échelle ne sont pas réunies. En effet le retour d’expériences (Muséum National d’Histoire Naturelle) a montré les dangers d’un piégeage massif et non encadré, notamment de la part des particuliers. Les pièges, même améliorés, capturent de nombreux autres insectes.
S’il est toutefois mis en oeuvre, le piégeage respectera les règles suivantes :
- Au printemps, de début-avril à la mi-juin : piégeage des femelles fondatrices. Après le 15 juin, le piégeage est inefficace car les nids secondaires sont établis et les femelles fondatrices n’en sortent plus. Il faut alors retirer les pièges.
- A la fin de l’été et à l’automne, auprès des ruchers : piégeage visant à réduire la prédation exercée par les frelons asiatiques sur les ruches.
- De manière générale :
être vigilant par rapport à la sélectivité des pièges,
visiter quotidiennement les pièges afin de relâcher les insectes non ciblés,
renouveler régulièrement l’appât.
Le frelon asiatique est-il dangereux pour l’Homme ?
En pratique, le frelon asiatique n’est pas plus dangereux que son voisin européen. Cependant, son aiguillon est plus long (5 millimètres environ) : il va piquer la peau plus profondément et est capable de traverser des matières plus épaisses comme des bottes en caoutchouc. Il est également capable de propulser son venin à distance. Bien qu’il en injecte autant qu’une abeille, ses piqûres peuvent provoquer une grande douleur chez ses victimes.
Le risque survient en cas d’allergie ou de piqûre sur les muqueuses qui peuvent enfler et couper la respiration. La victime doit alors être prise en charge par les secours le plus rapidement possible. La bonne nouvelle, c’est que le frelon asiatique n’attaque pas sur un coup de tête : il devient agressif si on le dérange ou que l’on devient menaçant sur son territoire. Il peut alors rameuter ses acolytes pour attaquer.
Le frelon asiatique est tenace à l’attaque. N’importe quel hyménoptère attaquera s’il se sent menacé ou si son nid est mis en péril. Mais, contrairement au frelon européen qui, après une première attaque, s’enfuira pour revenir une fois le danger passé, le frelon asiatique ne lâche pas le terrain d’un pouce, jusqu’à ce que l’ « agresseur » recule ou qu’il n’y ait plus un seul frelon vivant pour défendre le nid. Ceci explique pourquoi le frelon asiatique peut attaquer à répétition et à plusieurs, une méthode moins notable chez les autres hyménoptères.
Le frelon asiatique est-il dangereux pour l’environnement ?
Le frelon asiatique est surtout une menace pour les autres hyménoptères et en particulier les abeilles. Redoutable ennemi des ruchers, le Vespa velutina est un prédateur féroce qui peut détruire 20 à 30 % d’une colonie d’abeilles domestiques après une seule attaque. Un vrai fléau pour les apiculteurs. D’autant qu’aujourd’hui en Europe, il n’existe pas de prédateurs ou de régulateurs naturels du frelon asiatique.
En savoir plus :
http://frelonasiatique.mnhn.fr/
http://www.lannion-tregor.com/fr/environnement/lutte-contre-les-especes-invasives/le-frelon-asiatique.html