Pouldouran vient du breton « poul » (mare) et de « Douran » ou « Ouran« , saint breton du IXème siècle. On y mentionne une chapelle aujourd’hui disparue et dédiée jadis à Saint Ouran ou Douran.

Pouldouran est un démembrement de l’ancienne paroisse primitive de Pleudaniel. En 1427, le « treff de Plodoran » était le minihy de la paroisse de Hengoat (c’est-à-dire le fief que l’évêque de Tréguier possédait dans cette paroisse). Cette trève était aussi dès 1599 une paroisse succursale de celle de Hengoat. La seigneurie de Pouldouran est la propriété de François de Pouldouran en 1535.

Pouldouran est érigé en succursale par ordonnance du 4 novembre 1845, son territoire étant détaché de celui de la succursale de Troguéry. La paroisse de Pouldouran dépendait jadis de l’évêché de Tréguier, de la subdélégation de Pontrieux et du ressort du siège royal de Lannion. Durant la Révolution, la paroisse de Pouldouran dépendait du doyenné de la Roche-Derrien. Pouldouran élit sa première municipalité au début de 1790.

On rencontre les appellations suivantes : Poldoran (vers 1330), treff de Plodoran (en 1427), Pouldouran (en 1437), Pouldoran (en 1461), Ploudoran (en 1463), Pouldouran (en 1481).

Note : la commune de Pouldouran était formée des villages : Convenant Stéphan, Kermouelc’h, Convenant Cousin, Convenant Champart, Kervouinen, Ty-an-Dossen Névoué, Convenant Coat Aval, Kercaradec, Convenant Dabern, la Ville-Neuve, Ty-Moc’h, Ty-Bergat, Convenant an Rojou.

ANCIENNE NOBLESSE de POULDOURAN

La seigneurie de Kerduaut est citée en 1722. Elle possédait des prééminences dans l’église paroissiale. Propriété de Pierre de Kerivoal, puis de Pierre François de Rosmar en 1722. Cette seigneurie passe ensuite entre les mains de la famille de Kerampuil (suite au mariage de Charlotte Sylvie de Rosmar avec Charles Robert Saisy de Kerampuil).

La seigneurie de Kernec’h, mentionnée en 1766, possédait jadis un droit de basse justice qui s’exerçait à Pouldouran.

La seigneurie de Pouldouran possédait jadis un droit de moyenne et basse justice. Propriété de François de Pouldouran en 1535, puis de François Loz en 1562. Cette seigneurie passe ensuite entre les mains de la famille de Bégaignon, seigneurs du Rumen (en 1600, suite au mariage de Françoise Loz avec Bertrand de Bégaignon), puis de la famille Sarsfield (en 1750). En 1770, Marie de Levis, épouse de Jacques Hyacinthe de Sarsfield vend la seigneurie à Anne Marie Potor, comtesse de Tonquédec et épouse de René du Quengo.

Lors de la Réformation des fouages de 1426, les nobles suivants sont mentionnés à Pouldouran (« treff de Poldoran ou Pouldoran ») : Alain Pouldoran, Jouhan de la Porte. On y mentionne aussi le lieu-dit de Ker an Melec.

A la « montre » (réunion de tous les hommes d’armes) de Tréguier de 1481, on comptabilise la présence de 6 nobles de Pouldouran :

  • Jehan EVEN (25 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;
  • Jehan HAMON (20 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;
  • Jehan de LA PORTE (25 livres de revenu) : défaillant ;
  • Jehan POULDOURAN (120 livres de revenu) : comparaît en Homme d’Armes ;
  • Yvon POULDOURAN : défaillant ;
  • François POULDOURAN : défaillant.